PERE GUISSET - THEATRE EN FRANCAIS    
ON SOC ? : PERE GUISSET - 1 THEATRE EN FRANCAIS
 


Version catalane   

 

LE REVEIL ENSORCELE

 

LES PANTALONS DE JEAN

 

LA HAUT ( 3 actes)

 


PERE GUISSET (1920 - 2000)
Le petit Molière catalan qui "Voulait faire rire les Honnêtes gens"
vie et oeuvre 

 Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu,
Leurs chansons courent dans les rues.
Un jour peut-être bien après moi,
Un jour on chantera........
 

Charles TRENET (L'âme des poètes)

 

: Lors de l'inauguration de la rue Pere GUISSET à CERET, la pièce  "le reveil ensorcelé " a été jouée en soirèe devant un auditoire bilingue. Certains disposaient d'une version traduite en français que vous nous avez demandée de mettre à disposition sur le WEB
C'est chose faite
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  LE REVEIL ENSORCELE  

Le réveil ensorcelé ou l'heure de vérité

         Le réveil ensorcelé
          ou l'heure de vérité

             Comédie de PERE GUISSET

            Traduite du catalan roussillonnais
        par Jean Pierre GUISSET

 

Grup

Ultera

Sorede

2003

 

Distribution :

Barthélemy : le maitre 60 ANS

Paul: le sorcier 65 ans

Anton: le métayer 50 ans

Thèrèse: l'épouse de Barthémy 55 ans

La fille: 18 ans

(L'action de cette comédie se déroule dans la
salle à manger d'une maison roussillonnaise)

SCENE 1

Barthélemy : (Seul) J'en suis ou j'en suis pas ? Elle m'en fait ou elle m'en fait pas. Ce doute me tuera. Ma Thérèse me faire ce type de chose ! Tout cela me paraît impossible !

Et pourtant cette lettre ! ......Aller savoir si ce sont des vérités ou des mensonges ?

(Lisant la lettre) « Cher Barthélemy, Thérèse te trompe. Elle batifole avec tout le monde. Tu dois la surveiller et tu découvrira que tu es cocu ! signé un ami »

Thérèse ? ma Thérèse me tromper ! Si cette lettre dit la vérité, je suis donc la risée de tout le village moi !.... et « avec Tout le monde » Mais je suis plus qu'un cocu, je suis le roi des cocus ! Mais si la lettre raconte des sornettes ! Pauvre Thérèse comment elle est traitée qu'en même !

Comment faire pour le savoir ?

La surveiller, c'est vite dit, mais plus difficile à faire !....Lui demander ? J'en saurais autant avant qu'après !

Quel doute si cruel !

Je le demanderai à Paul, c'est un ami, un véritable ami, pas comme celui qui m'a envoyé cette maudite lettre !

Paul fait peur à tout le monde... les mauvaises langues disent qu'il est sorcier. Comme s'il était de nos jours possible qu'il y ait encore des sorciers.

Paul est un brave type ? Je suis sûr qu'il m'aidera à ne plus douter !

SCENE II

(Barthélemy et Paul le sorcier ... on entends des pas)

 

Barthélemy : Tiens ça doit être lui ! En parlant du loup on le fait sortir du bois !

Entre Paul entre....

Paul : Bonjour Barthélemy, quoi de neuf ?

Pierrot Ortalisse m'a dit que tu voulais me voir !

Barthélemy : Eh Oui Paul, il faut que je te dise quelques trucs ! Assieds toi nous boirons un coup et après je t'expliquerai

(Il mets des verres et sort une bouteille)

Paul : Tu sais bien que pour boire un coup je suis toujours d'accord ! C'est un péché de laisser un verre plein..pas vrai !

Barthélemy : Surtout quant il est plein de vin ! goûte moi ce grenache.

Paul : (tout en buvant son verre) Celui là oui... il sort vraiment de derrière les fagots ! Ca c'est de la tisane à vous réveiller un mort !

Barthélemy : Il a dix d'age ! Saches que je sors cette bouteille pour les grandes occasions !

Paul : Alors ça veut dire que ma visite, est une grosse occasion ? C'est beaucoup d'honneur Barthélemy !...... L'affaire doit être d'importance !

Barthélemy : Oui ...c'est plutôt délicat... !

Paul : Pierrot Ortalisse me l'avais déjà dit ....que ....c'etait délicat !

Barthélemy : L'affaire est tellement épineuse que je sais pas de quel côté l'aborder !

Paul : Si je peux faire quelque chose pour toi, tu sais que je suis ton ami ! et ça....ça court pas les rues c'est aussi rare que les hirondelles vertes.

Barthélemy : Je le sais Paul je sais que tu es un véritable ami ! C'est ça que je t'ai fait descendre de ton bois pour te demander un service.

Paul : Je t'avertis tout de suite que si s'est pour me demander de l'argent tu t'es tromper de porte !

Barthélemy : Non , c'est pas l'argent qui me fait défaut ! C'est autre chose, et je suis bien embarrassé de te le demander !

Paul : Si c'est pour me filer du boulot , tu sais aussi que je ne suis pas celui qu'il te faut, tu sais que je suis fatigué de naissance et que cette maladie ne m'a jamais abandonné. Je pense que cette fatigue provient de mon ancêtre qui avait fait la retraite de Russie.

Barthélemy : Non non, il ne s'agit pas du tout de cela ! C'est seulement une information qu'il me faut

Paul : AH bon...les informations tu sais je les fais pas cher. C'est quoi ?

Barthélemy : C'est une chose très délicate

Paul : D'accord, mais tu l' accouches pas ton affaire délicate, je peux pas la deviner même si tout le monde dis que je suis sorcier ! Parle.

Barthélemy : Voila....Paul...Que penses tu de ma Thérèse ?

Paul : ? ? ? ? ? ce que je penses de ta Thérèse ! ...eh bien que c'est une belle femme, ...bien faite ...qui a ce qu'il faut là où il faut ( il fait des gestes montrant la poitrine et le derrière)

....je dirais que des nanas comme la tienne, ce ne serais pas du luxe d'en planter quelques unes au jardin pour faire des réserves pour l'hiver. !

Barthélemy : Non tout cela je le sais déjà, Je te demande comment elle se comporte ?

Paul : Comment

Elle se comporte .... ? Si toi tu le sais pas ? je suis encore plus mal placé pour le savoir

Barthélemy : Tu n'as pas compris ! je te disais bien que c'était une affaire difficile à dire ! voilà on me dit dans une lettre que ma Thérèse ne serait pas toujours.....enfin.... on me conseille de la surveiller de prêt. !

Paul : Tu es en train de me dire que Thérèse te peindrait en jaune !

Barthélemy : Ca veut dire quoi peindre en jaune ?

Paul : je veux dire que tu crains qu'elle te fasse porter de cornes ?

Barthélemy : C'est ça ! Je vais te dire ce que l'on m'a dit ça et dans le même temps que je ne le crois pas! Mais enfin comprends moi.....je voudrais, toi qui es un ami, que tu me dises si c'est vrai ou non.

Paul : Tu veux que je te dise si tu es cocu ou non !

Barthélemy : Exact ! et j'espère même que tu lèveras le doute qui me ronge.

Paul : écoute , Barthélemy tu es un ami, mais des choses comme cela ne se dévoilent pas ainsi, Même à son meilleur ami ! Ces affaires de cul, il est préférable de ne pas y mettre le nez

Barthélemy : Alors tu vas me laisser me consumer à petits feux, tu me laisseras avec ce tourment qui me dévore ! Si on dit que tu es sorcier alors tu dois le savoir

Paul : Je suis sorcier ; ; ! Mais pas bavard... !

Barthélemy : Mais à un ami, tu peux le dire !

Paul : Moi je ne te dirais rien du tout ! Mais comme tu es un brave type et un ami , je ferais quelque chose pour toi ! Tiens je vois que tu as un vieux réveil, passes le moi !

Barthélemy : Un réveil et que veux tu faire d'un réveil ?

 

Paul : Passes le moi ! Ce réveil je vais te l'ensorceler ! Ensuite à chaque mensonge qui sera dit devant toi .. IL SONNERA... !

 

Barthélemy : Mais.. ce n'est pas ça que je te demande ! je te demande si je suis cocu et toi tu m'ensorcèle mon réveil !

Paul : Je te dis Barthélemy que ce réveil à chaque mensonge qui te sera dit sonnera . Je pense que de cette façon tu pourras savoir beaucoup de choses, et moi dans tous les cas je n'aurais rien dit !

Barthélemy : Maintenant fiez vous aux amis ! Vous leur parlez de choses sérieuses et eux ils vous font des farces !

Paul : (Sort) Au revoir !

Barthélemy : Au revoir sorcier de pacotille ! il m'a ensorcelé le réveil qu'il dit.... celui là me fera toujours rire.

Avec tout ça ! je ne sais toujours pas si j'en suis ou si j'en suis pas ?

SCENE III

Barthélemy et Anton ( son métayer)

(On frappe à la porte)

Barthélemy : Entrez ! A c'est toi Anton ! qu'y a t il de nouveau ?

Anton : Bonjour patron ! qu'est ce qui se passe ? vous me paraissez en colère !

Barthélemy : je parais pas en colère ? je suis en colère ! Ce rigolo de Paul le sorcier m'a fait monter la moutarde au nez !

Anton : Et pourquoi ?

Barthélemy : Des amis comme cela, il en court les rues ! Oh mais assieds toi ....Qu'y a t il de neuf

Anton : Vous verrez patron, Pas grand chose ! C'est pour vous annonçer que Jepou est malade et qu'il n'est pas venu travailler aujourd'hui ! et aussi pour que vous me donniez vos instructions pour les tâches pour demain matin !

Barthélemy : Dis moi Anton , depuis combien d'années es-tu mon métayer ?

Anton : Cela fait une vingtaine d'années

Barthélemy : Et tu es content de m'avoir pour patron ?

Anton : Dans le fonds oui car j'en ai eu de plus méchants que vous.

Barthélemy : AH ça me fait plaisir Anton ,ça ma fait plaisir ! Tiens bois un coup, c'est du grenache de la vieille vigne ;

(Ils boivent)

Anton : C'est meilleur que la tisana de thé vert !

Barthélemy : C'est vraiment un bon vin !

Anton : il est capable de nous faire vite chanter la Marseillaise. Quand même vous me semblez tracassé... Qu'est qu'il vous arrive ? vous êtes malade ?

Barthélemy : Grâce à Dieu non ! Je ne suis pas malade mais j'ai comme un poids sur l'estomac

Anton : C'est peut être votre déjeuner qui passe pas bien !

Barthélemy : Et Thérèse...., Anton qu'est ce que tu en penses ?

Anton : Oh là, c'est une brave maîtresse, c'est une bonne femme, serviable, toujours prête à faire plaisir à tout le monde.

Mais j'y pense patron, vous avez pensé à commander l'engrais pour la vigne ?

Barthélemy : L'engrais..... ! Non je ne l'ai en effet pas commandé ; Combien en as-tu mis l'année dernière

Anton : Oh je me souviens pas très bien !

Barthélemy : Attends un peu, j'ai la facture ici ( il cherche dans un tiroir ) Tiens la voici.... 5000 kg ! J'ai payé 5000kg C'est ça que tu as utilisé ?

Anton : Oui, maintenant je me souviens mieux, oui oui oui j'en ai mis 5000 kg !

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : (tout étonné - regardant le réveil) Tiens tiens mais qu'est ce qui lui arrive à celui là

Anton : Là patron, comme réveille matin, vous avez un vrai réveil de patron , Il sonne à dans la moitié de l'après midi

Barthélemy : (Méfiant) Reprenons notre conversation, tu disais que tu avais mis 5 tonnes d'engrais dans mes vignes l'an passé. Tous les sacs qui étaient dans le hangar ?

Anton : Oui tout... !

Le Réveil :  Ding -Ding -Ding

Barthélemy : (A Part Regardant le réveil) Ce serait donc vrai ce que m'a dit Paul ?

.......Tu veux dire Anton que ne m'a pris aucun sac pour enrichir la terre de ta propre vigne ?

Anton : EH monsieur Barthélemy, POUR QUI VOUS ME PRENEZ ! Je suis un honnête homme MOI ! Je ne vous ai jamais trompé !

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Anton : Mais arrangez donc ce réveil qui à la sonnerie qui bat la breloque !

Barthélemy : (A part) Nom d'un chien ça doit être vrai qu'il est ensorcelé, il faut que j'en sois sûr ;

(A l'Anton) Au fait Anton, les piquets qui étaient perdus tu ne saurais pas où ils sont ?

Anton : Et non, je n'ai jamais su où ils étaient passés ?

Barthélemy : (regardant le réveil) Il sonne pas ?( il le secoue) ça doit être vrai ! Et les deux sacs de sulfate de cuivre qui nous manquaient l'an passé, C'est pas toi qui les a pris ?

Anton : Ah Barthélemy ! je sais pas ce que vous avez aujourd'hui ! Vous m'accusez de tas de choses.... Sachez que j'ai les mains propres et que je n'ai jamais rien volé à personne. !

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Anton : Si vous n'arrangez pas votre réveil, je le fais passer par la fenêtre !

Barthélemy : (A part) Laisse donc mon réveil tranquille et dis moi plutôt ....Les comptes que tu m'amènes, il ne sont pas un peu trafiqués sur les bords... ?

Anton : Ben voyons, vous gênez pas patron dites aussi que je suis un voleur ! Pauvre de moi qui suis le plus honnête de tous les métayers !

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : (A part) Oh là là là là...Ce réveil vaut son pesant d'or !

(A Anton) Ecoute moi Anton, Je te pardonne tout , mais je voudrais que tu me dises un mensonge.

Anton : Moi dire des mensonges, moi un homme franc et droit, je n'ai jamais dit un seul mensonge de ma vie.

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : (prenant le réveil entre ses mains) Tu es détraqué ou quoi ?

Je te crois Anton, je te crois mais pour une fois tu pourrais me faire un gros canular pour que je sois sûr de quelque chose.

Anton : Sainte mère, ça va être vrai que vous n'allez pas bien... !

Barthélemy : Ne cherche à comprendre ! Je te pardonnerai l'engrais et le sulfate de cuivre si tu me balances un mensonge carabiné.

Anton : Que voulez vous que je vous dise comme mensonge

Barthélemy : Je sais pas moi... dis moi que tu vas à la messe tous les dimanches.

Anton :Bon si cela peux vous faire plaisir, sachez Barthélemy ....Que jamais je n'ai trompé ma femme

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : MAINTENANT j'en suis sûr ! Tu peux disposer Anton nous reparlerons de tous cela une autre fois. Allez au revoir et bonne santé.

Anton : Oh mais pour moi ça va, je crois plutôt que vous feriez mieux d'aller consulter un psychiatre pour votre tête et un horloger pour votre réveil.

Barthélemy : J'y penserai, j'y penserai, allez bonsoir !

(Anton sort en rouspétant)

SCENE IV

(Barthélemy et Thérèse)

Barthélemy : Celle là elle est bonne! Jamais j'aurais cru que Paul soit réellement sorcier ! Mais c'était donc vrai ! Pas facile à accepter ! Et pour ce brigand d'Anton nous en reparlerons en fin d'année au moment des comptes. Il l'emportera pas au paradis, Il n'aura pas à faire à un ingrat ! Je ferai le ménage !
On ne peux donc avoir confiance avec personne dans ce bas monde.
Il gémissait tout le temps ? Alors qu'il me trompait sans vergogne ! Je suis sûr que sa maison c'est finalement moi qui l'a lui ai payée !
Avec tout ça, je ne sais toujours pas si j'en suis ou si j'en suis pas ?

Tiens j'entends parler ma Thérèse (il va vers la fenêtre) Si c'est elle ! C'est maintenant l'instant de vérité ?

Thérèse : (Elle entre chargée de multiples paquets) Je suis éreintée, je suis épuisée de courir les magasins de Perpignan

Mais que fais tu droit comme un cierge à la procession ! Débarrasse moi de tout ça !

(Barthélemy débarrasse Thérèse)


Barthélemy : Toi au moins, quand tu dépenses, TU DEPENSES . Tu te rappelles pas que la salade ne se vend plus et que le vin est au prix des chiffons !

Thérèse : Mais je me souviens quand même que je me suis mariée avec un avare de première classe, un avare pour qui, un sou c'est un sou et qui ne les lâche qu'avec une élastique

Barthélemy : Comme ça tu arrives de Perpignan

Thérèse : Ça se voit pas Tu vois bien que je reviens pas du pole nord

Barthélemy : Ta fille était avec toi.

Thérèse : Non ! Elle n'est pas venue.

Barthélemy : Tu es partie avec l'autobus.

Thérèse : Toi alors ! avec quoi veux tu que j'y sois allée ? avec un avion à réaction !

Barthélemy : Tu n'as rencontré personne à PERPIGNAN ?

Thérèse : Mon Pauvre Barthélemy, je crois que ton ciboulot se détraque ! Comment veux tu que je ne rencontre personne à PERPIGNAN......Tu crois que c'est le Sahara PERPIGNAN

Barthélemy : Enfin .. je veux dire quelqu'un de nos connaissances !

Thérèse : Tu me poses bien des questions mon petit Barthélemy bien aimé

Le Réveil :  Ding -Ding -Ding

Thérèse : Qu'est ce qui lui prends à ce réveil

Barthélemy : Quoi.., qu'est ce que tu viens de me dire ?

Thérèse : J'ai dit que tu me posais beaucoup de questions !

Barthélemy : Oui , mais après... !

Thérèse : Quoi après ?

Barthélemy : Mais après qu'as tu dit ?

Thérèse : J'ai dit mon petit Barthélemy bien aimé

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : ( il commence à se mettre en colère) Ah oui mon petit Barthélemy bien aimé, ah oui, dire que comme un gros nigaud je le croyais, dire que je te laissais faire tout ce que tu voulais ! Dire que tu es la maîtresse de toute la maisonnée !

Thérèse : Mais qu'est ce que tu as mon adoré ?

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : (En colère) Ton adoré, Ton bien aimé ! je t'en ficherais des adorés et des bien aimés Premièrement qui vas tu retrouver Une ou deux fois par semaine a PERPIGNAN ? Avec qui tu me peins en jaune comme dit Paul ?

Thérèse : Barthélemy qui te monte la tête contre moi ? Qui t'as mis ces fariboles dans la cervelle ? Moi pauvre de moi qui suis toute pour lui !

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : Ah c'est des fariboles, à moi tu peux me le faire croire, mais à lui tu n'y arriveras pas !

Thérèse : Mais à qui ? Enfin Barthélemy qu'est ce qui se passe ?

Barthélemy : Ce qui se passe, ce qui se passe, c'est que je suis le plus gros cocu du département !

Thérèse : Sainte Lucie qu'est ce qu'il faut pas entendre ! Moi une femme pure comme le lys.

Moi te faire des choses comme ça ! Moi te tromper ! je suis vraiment trop honnête !

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : ça n'est pas vrai bien sûr ! Ne compte pas le tromper à lui comme tu me trompes à moi ! Précisons pour jeudi, c'est vrai que tu es allé chez a tante de Narbonne ?

Thérèse : Bien sûr que c'est vrai ! Pourquoi ?

Barthélemy : (a part) Il sonne pas ça doit être vrai ! !

D'accord d'accord, mais jure moi que je ne porte pas des cornes aussi grosses que le bélier de notre troupeau. !

Thérèse : Mon Barthélemy, s'il n'y a que ça pour te faire plaisir ! JE TE JURE que tu ne porte pas de cornes.

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : Ah bravo tu me le jures ! Tu sais que tu ne manques pas d'air ! Tu sais ce que tu es,...... Une moins que rien !

Thérèse : Je me demande qui t'a fait croire cela !

Barthélemy : LE REVEIL ! LE - RE - VEIL ! Tu es une cocotte ! C'est pas étonnant que j'ai autant d'amis !

C'est pas étonnant que je gagne si souvent au tiercé !

Sort d'ici hors de ma vue ! Tu peux t'en aller préparer tes valises !

Thérèse : (En Pleurs) Barthélemy tu feras pas une telle chose ! Tu sais que si j'ai quelques vices, j'ai aussi quelques qualités quand même ! Ce n'est pas après 20 ans de mariage que tout doit se terminer comme ça. !

Barthélemy : DEHORS je te dis, et vite ! Sort moi de là, hors de ma vue Tu n'es plus rien pour moi !

Thérèse : Barthélemy.... ! ! !

Barthélemy : Va te faire voir ailleurs ! du vent ! fous le camps parce que je ne sais pas ce qu'il se passera (Il pousse Thérèse vers la porte)

 

SCENE V

(Barthélemy - la fille et Paul)

Barthélemy : (s'assoie sur une chaise) Une femme à qui vous auriez donné le bon Dieu sans confession ! Moi qui lui passais tous ses caprices ! Moi qui lui faisais une vie de reine ! Moi qui pour elle me comportais comme un benêt ! Je lui faisais la vaisselle ! Je faisais le lit pour qu'elle ne se fatigue pas trop ...et elle ....bien reposée courait à PERPIGNAN !

Me faire ça à moi, impensable.... mais à qui se fier dans ce monde !

Volé par mon métayer... ! Trompé par ma femme, je suis la riset de tout le village, que me manque-t-il pour toucher le fonds du désespoir !

(on frappe à la porte)

Entrez ! ! Entrez ! !

(Sa fille apparaît)

Ah ma chère fille, viens, tu sauras me consoler (Sa fille se jette, dans les bras de Barthélemy )

La Fille: Mon petit papa ; Mon petit papa ! !

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : Là, là c'est la meilleure !

Celle-là sera peut être la plus difficile à avaler !

Dis moi ma petite que je suis ton père !

La fille ( troublée ) : Bien sûr papa que tu es mon père !

Le Réveil : Ding -Ding -Ding

Barthélemy : Celle là je vous dis que je la digèrerai pas ! Celle là m'étranglera

Vas toi ! Vas avec ta mère ! Fout moi le camp d'ici !

(Il l'accompagne vers la porte en la prenant par le bras)

Paul : (Rentre)Eh bien Eh bien Barthélemy tu me sembles filer du mauvais coton !

Barthélemy : Tiens, tu arrives bien toi ! Toi alors tu m'en as jouer une bonne ! Tu as mis le désaccord dans toute ma maison avec ton réveil ensorcelé !

Paul : Oh Oh comme tu y vas toi Barthélemy ! Qui est ce qui voulait tout savoir, Qui est ce qui voulait savoir s'il était cocu ou s'il n'était pas cocu ! Maintenant que tu es au parfum tu trouve que ça sent mauvais ?

Barthélemy : Il valait mieux que je me sois cassé le nez ! Parce que si tout se savait dans ce bas monde ? On ne pourrait plus y survivre !

Paul : C'est pour cela Barthélemy que tu dois tout pardonner.

Barthélemy : Peut être, mais pour ma fille c'est difficile de pardonner ça !

Paul : Oh là là ne crois surtout pas que tu es seul dans ce cas là, Y en d'autres !

Barthélemy : Oui mais eux, contrairement à moi, .....ils ne le savent pas !

Paul : Réfléchis...Tu l'aimes ta fille ! Je crois que depuis 18ans c'est tout de même devenu ta propre fille !

Barthélemy : Çà c'est sûr !

Paul : Ta Thérèse, Tu l'aimes aussi ! !

Barthélemy : Çà c'est sûr aussi !

Paul : Alors te désoles pas puisque Thérèse demande ton pardon ! Elle te jure de ne plus recommencer ! D'ailleurs elle aurait trop peur du réveil ensorcelé

Barthélemy : Ton réveil ensorcelé Paul , je vais le jeter dans la rivière ! Parce que je vois bien que si chaque cocu, avait un réveil ensorcelé à sa disposition, çà ferait un tel tintamarre que nous ne pourrions plus nous entendre !

Paul : Alors tu pardonnes à Thérèse !

Barthélemy : Eh bien oui, car benêt j'étais, benêt je resterai

 

 

 

RIDEAU

(Pour faire sonner le réveil on disposera utilement une sonnerie sous la table qui sera actionnée depuis les coulisses)

 

 

PERE GUISSET 1920 - 2000

sign.gif Cette pièce est libre de droits. Nous vous demandons simplement d'être gentils de nous communiquer qui va la jouer en France ou à l'étranger.
Il vous sera dès lors demandé :
- Une adhésion, en qualité de membre bienfaiteur, à notre association (c'est un geste pour nos finances).
- Obligation de citer sur scène et sur les publicités le nom de l'auteur et ses origines catalanes
- D'expédier des photos de la représentation et de donner la distribution
Bon succès à tous... Le cocu étant universel......! La pièce peut être jouée dans tous les pays.

 



  LES   PANTALONS  DE   JEAN  


 Les Pantalons de Jean

 

(L'action se déroule dans la salle à manger)

 JULIE : Tu peux croire ma fille, que ton père ne l'emportera pas au paradis. Celle-là est bonne!. Partir avec l'autobus de sept heures du matin pour aller à Perpignan s'acheter, d'après ce qu'il a dit, une paire de pantalon, et ne pas être là à neuf heures le soir. C'est un peu difficile à digérer. Il va entendre parler du pays! Je vais drôlement te le secouer, moi!

 ROSE: Mais maman, tu rouspètes et peut-être lui est-il arrivé quelque chose?.

 JULIE : C'est quand il arrivera qu'il lui arrivera quelque chose !

 ROSE : Peut-être a-t-il manqué l'autobus !

 JULIE : L'autobus de midi, il l'a manqué aussi ?. Je pense plutôt que ton père. File du mauvais coton ! Et qu'il vit dangereusement.

 FIFINE : Il y a longtemps que ça dure.

 ROSE : Vous, la grand-mère, ne jetez pas de l'huile sur le feu.

 FIFINE : Je ne dis plus rien, mais je n'en pense pas moins.

 JULIE : C'est sur, il vaut mieux que vous vous taisiez. Cette histoire pourrait mal tourner pour vous aussi.

 ROSE: Maman ! Voyons voir si grand-mère va devoir payer l'addition pour les autres.

 JULIE : Tu as raison, je perds vraiment la tête.

 ROSE: Si j'allais téléphoner ?

 JULIE : AH NON ! S'il lui était arrivé quelque chose, nous le saurions déjà !

Il fait bombance ton père, voilà ce qu'il fait !

 FIFINE : Il y a bien longtemps que je le sais !

 JULIE : (Elle fait un geste comme si elle voulait la gifler)    Oh vous!!.

 ROSE : Ferme la grand-mère ! Tu vois bien que nous sommes sur des charbons ardents.

Peut être qu'il n'a pas mangé, papa.

 JULIE : Tant pis pour lui, et comme il ne reste rien, tu peux croire ma fille qu'il restera le ventre vide. !

Il  a beaucoup d'excuses pour partir à la ville ton père. Pour une raison ou pour une autre, il est prêt à y aller. Et aujourd'hui c'est le comble, c'est pour s'acheter une paire de pantalons.

Comme si nous n'avions pas des commerçants sur place.

 ROSE: Tu sais bien, qu'il est un peu timide, le père.

 JULIE : Timide, timide, c'est un vaurien ton père !

 FIFINE : Il y a bien longtemps que je le sais !

 ROSE : Grand-mère, s'il te plaît !

 JULIE : Quand il arrivera, il va y avoir une vraie corrida, je serais le Matador !

 JEAN : (entrant ,tranquille comme un passereau, avec un paquet sous le bras)

        Bonsoir à tous. J'espère que vous ne m'avez pas attendu pour dîner ?

 JULIE : T'attendre pour dîner.. Tu n'es pas très équilibré mon pauvre, il y a même des jours ou je me demande si étant bébé, ta mère ne t'a pas bercé trop près du mur.. !

 JEAN :   Vous avez bien fait car je suis un peu en retard !

 JULIE :         Toi tu admets être en retard.  ?  Toi tu admets être en retard. ! Tu pars à 7heures du matin, tu arrives à 9h 30, et tu trouves que tu es...un peu en retard ! TU NE MANQUES PAS D'AIR  TOI !

 JEAN    Mais enfin JULIE .si j'ai loupé le bus

 JULIE : Je suis sure que tu n'as pas loupé les portes de bar de Perpignan.

 FIFINE : Il y a bien longtemps que je le sais !

 JEAN : Qu'est ce que vous savez vous ? Vous avez envie d'aller faire un tour à la maison de retraite vous .. ! avec votre langue trop bien pendue ?

 ROSE : PAPA, je t'en prie...

 JULIE :  Toi au moins tu nous la baille belle ! C'est nous qui devrions hausser le ton et le savonner salement ? et au contraire c'est MONsieeuuur qui se mettrait à hurler... ! Non mais où tu te crois là.. ? Dans une de tes gargotes de Perpignan peut être. ?

 FIFINE : Il doit être plein comme une huître.. !

 ROSE : Mémé...Taisez-vous. !

 JULIE : Tu as trouvé des pantalons qui puissent te convenir au moins. !

 JEAN : AH OUI.. ! j'ai trouvé un truc SU .. PER, et pas cher. !

        Tiens, regardes moi ça.. !  ( Il ouvre son paquet..)

 JULIE : Mais tu as acheté ça, à un gitan de la place Cassagne ou quoi ?

 JEAN : Non Non Non Non Non Non Non Non Non, Dans un GRAND Magasin Où l'on m'a certifié que..

 JULIE : Tu t'es fait avoir mon poooovre, On t'a plumé comme un pigeon.. !

 ROSE : Mais Maman ...ils ne sont pas si mal ces pantalons...

 JEAN : La seule chose qu ne va pas ; ;C'est qu'ils sont un peu trop longs, et comme je dois aller au banquet de la pétanque demain, Il faut que tu me les raccourcisses un peu .. !

 JULIE : Moi . ? à 9H 30 du soir ? Tu crois que je vais prendre une aiguille, pour te raccourcir tes NOU.VEAUX pantalons, Mais tu ne m'as pas bien regardé.

 JEAN : Bon d'accord d'accord..alors c'est ma fille qui me le fera. ?

 JULIE : Je le lui interdis .. ! Non mais qu'est ce que c'est que ces manières. ?

 JEAN : Pour la Mééémééé ce n'est pas la peine que je lui demande, la réponse je la connais déjà.. !

Bon cela ne fait rien, je les mettrai tel quel, et je ferai un petit pli au fond.  ! EH HOP  le tour sera joué

JULIE Tu fais comme tu veux .mais maintenant il est temps pour  tout le monde d'aller se coucher.

 ROSE : Allez  Mémé ; on va se coucher (Elle l'emmène en la tenant par le bras)

 Ils sortent tous et la lumière s'éteint

 (Au bout d'un moment, la lumière se rallume )

 ROSE : (Avec une paire de ciseaux à la main ? Elle prend les pantalons de son père)

Il a dit, au moins  4doigts trop longs ..Bon comme ça... Ça suffira.. ! (Elle coupe le morceau)

Je ne peux pas laisser mon père aller à ce banquet de la pétanque avec des pantalons trop longs. Si ma mère ne veut pas lui faire, pendant que tout le monde dort, il n'y a que moi qui puisse lui faire

On ne va pas condamner sans juger quand même. Bon d'accord il est plutôt noceur! Mais c'est un brave homme. Je lui fais cela vite fait avec des points un peu longs, du moment que ça tienne juste pour demain. Un autre jour, je lui terminerai cela avec ma machine à coudre. C'est pas parfait  mais tant pis   

Eh voilà il les aura ses pantalons .. Bon je m'en retourne au lit. ! (elle éteint la lumière)

(Quelques instants après ,la lumière se rallume et apparaît FIFINE en chemise de nuit)

 FIFINE : (Prenant les pantalons) Trop longs de la valeur d'une main dirons-nous.Très bien . ici  ça doit être bon. (Coup de ciseaux)

Il m'insulte, parfois il me battrait presque, c'est d'ailleurs pas l'envie qui lui manque. Il est un peu coureur, mais c'est pas une raison suffisante pour le laisser accoutré comme un chiffonnier ..pas vrai ?.

Un coup de ciseaux, 4 gros points et bonsoir la compagnie, le tour sera joué vite fait, bien fait

Et encore vous verrez qu'il ne sera pas content ? Il ne sera pas content  parce qu'il trouvera bien quelque chose à redire ? Mais comme il ne se doutera jamais que c'est moi qui les  lui ai raccourcis, ça passera. ! Mince je l'ai fait un peu tordu tant pis,  il ne s'en apercevra même pas ; Bon il vaut mieux que je me sauve parce que si Julie me trouve ici, ce ne sera pas la joie. Elle m'engueulerait tellement que je préfère ne pas y penser..Bon voilà c'est terminé. !

Bon dieu pourvu que cela tienne parce que c'est pas du travail garanti tout cela...

Bon et maintenant au lit. !

(elle éteint la lumière)

(Quelques instants après, la lumière se rallume et apparaît JULIE en chemise de nuit)

JULIE : Où sont les ciseaux dans cette maison ?(Elle cherche dans un tiroir) très bien les voici..

(Prenant les pantalons)  Il a dit 4 doigts..mais comme il mesure toujours ça très court taillons la valeur de 10 doigts,  ce sera plus sûr.. ! Il ne le mérite pas, mais il serait capable, lui, sans complexe d'aller à ce banquet demain avec cette nouvelle paire de pantalons qui lui tire bouchonnerait sur les chaussures et il y en aurait bien qui critiquerait. !

Attention que je fasse cela très droit parce que moi et la couture ça fait deux et nous ne faisons pas bon ménage.. ! En plus sans lunette je vous  dit pas le résultat.. ! Zut et en plus, je n'ai plus de fil noir. ! Je vais mettre du marron, il n'y verra que du feu.. !

Quand Même tous ces gros points sur ce bas de pantalons... ? Ces vêtements en prêt à porter c'est foutu comme l'as de pique,   si c'est ça,  alors moi aussi je vais faire pareil pour chaque point, deux centimètres de gagnés .. ! Ce sera toujours mieux que des pantalons trop longs.. ! Les gens auraient pu penser qu'on lui avait donnés. !

Tiens voilà.il les a là ses pantalons l'artiste. Franchement je suis trop bonne avec lui . !

Allez maintenant au lit.. ! ! (elle éteint la lumière)

(Quelques instants après, la lumière se rallume et apparaît JEAN)

 JEAN : (en chemise) Je suis levé de bonne heure, parce que si mes femmes ne veulent pas me le faire et bien je leur ferais voir que je peux me le faire moi-même et sans elles . !

(Il cherche dans un tiroir )

Des ciseaux, des ciseaux..ah voilà, ce sera vite fait et vite goupillé, la valeur de quatre doigts ok mais mettons en un peu plus ? Je n'aime pas que les pantalons soient sur mes talons. où est le fil dans cette boutique .C'est pas grave, je vais utiliser mon fil de pèche ce sera plus solide.

Il faut que je vous dise que pour coudre, je m'y prends comme un forgeron

Avoir trois femmes à la maison et être obligé de me transformer en couturière, croyez moi c'est d'une tristesse C'est pire que de devoir écoper avec une passoire .. !

Je vais peut être un peu vite là, parce que un point demi-tour de jambe .ça fait beaucoup

Quand mes femmes me verront avec ses pantalons qui m'iront impeccablement ! Elles seront muettes d'admiration..

Voilà c'est fait ..Je vais les essayer tout de suite pour voir le résultat.. !

(Il enfile ses pantalons qui lui arrivent aux genoux.)

Sacre bleu ? J'en ai peut être fait un peu trop.. ? On voit que j'étais à moitié endormi.

(Criant) JULIE ..JULIE..

JULIE : (Entrant à moitié réveillée) Qu'est ce qui se passe ?
Qu'est ce que tu as. ?

JEAN J'ai voulu me raccourcir les pantalons et regarde ce qui m'est arrivé

JULIE (étonnée) comme maladroit tu es un champion.. !Au point ou tu en es avec ces pantalons et si tu veux les mettre pour le banquet, je crois qu'il faut que tu les raccourcisses encore un peu plus.... comme cela tu auras un short !

JEAN : (Furieux) Vous savez ce que vous êtes toutes les trois.. ?. Vous savez ? ? ? ?  vous êtes  vous êtes,. Il vaut mieux que je me taise . Cependant je vais vous dire une bonne chose J'irais à ce banquet même si je dois m'habiller d'une feuille de vigne. !

(Il sort en colère)

 JULIE : Pauvre feuille. Pardon, je veux dire pauvres pantalons
   quel dommage quand même.. !

(elle sort)

 RIDEAU

 

PERE GUISSET
(1920 - 2000)

 

sign.gif         Cette pièce est libre de droits. Nous vous demandons simplement d'être gentils de nous communiquer qui va la jouer en France ou à l'étranger.
Il vous sera dès lors demandé :
- Une adhésion, en qualité de membre bienfaiteur, à notre association (c'est un geste pour nos finances).
- Obligation de citer sur scène et sur les publicités le nom de l'auteur et ses origines catalanes
- D'expédier des photos de la représentation et de donner la distribution

Bon succès à tous... La pièce peut être jouée dans tous les pays, où les hommes ont trois femmes à  la maison.....!.


 

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